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Le 06/10/2025
Soulagés et rassurés malgré des volumes un peu décevants, selon les secteurs. Après une année plutôt sereine et des vendanges chahutées par les pluies, les bourguignons se réjouissent de la qualité des jus rentrés en cave. Le bémol vient, une nouvelle fois, des volumes.
En 2025, il a fallu être agile jusqu’aux derniers coups de sécateurs ! Démarrer la récolte le 18 août, désormais, on sait faire. Mais des vendanges quasiment coupées en deux par la météo... c’est plus inhabituel. Heureusement, la qualité est au rendez-vous, même s’il y a des écarts de volumes. Les vinifications se passent bien, et les mots « charmeur », « gourmandise » et « élégance » raisonnent dans les cuveries.
Après un hiver sans excès, la vigne sort assez rapidement de son sommeil. Mars joue l’équilibriste entre douceur et froid. Dès les premiers jours d’avril, les bourgeons pointent dans les secteurs les plus précoces. Portée par des températures bien au-dessus des normales, la vigne se réveille franchement : le débourrement s’emballe.
Pourtant, la date moyenne du stade mi-débourrement se situe au 8 avril, dans la moyenne des 31 dernières années, avec quelques disparités.
Mi-avril, la saison végétative est lancée ! Profitant d’une atmosphère quasi estivale et de pluies bienvenues, la vigne se développe à un rythme non négligeable, alors que l’ébourgeonnage commence rapidement. Cette belle cadence se poursuit jusqu’à la canicule de juin, malgré une légère chute des températures à partir de la seconde semaine de mai.
Mi-mai, les inflorescences sont bien visibles avec cette croissance express. On constate dès lors que 2025 est l’un des millésimes les plus précoces.
Dès le 26 mai, les toutes premières fleurs sont observées. Le maintien de températures élevées au cours du week-end de l’Ascension (29-31 mai) entraîne une floraison explosive dans les secteurs les plus avancés et son démarrage dans les secteurs plus tardifs.
Dans ces derniers, la floraison se déroule avec de l’humidité voire de la pluie, ce qui engendre coulure et millerandage. Le potentiel du volume de récolte est, par endroit, déjà diminué. C’est particulièrement le cas dans le sud Mâconnais, où la floraison est également perturbée par un orage de grêle le 1er juin. Ces conditions favorisent par ailleurs des foyers de maladies qu’il faudra contenir.
Deux épisodes caniculaires touchent la France et la Bourgogne pendant l’été : d’abord la 2ème quinzaine de juin, puis entre le 8 et le 18 août. Les températures atteignent des maximales très élevées, rarement enregistrées par le passé : 35,8°C le 22 juin dans la Côte Chalonnaise, 34,2°C dans le Mâconnais, 38°C en Côte-d'Or. On flirte plusieurs fois dans l’été avec les 40°C.
La vigne, plante qui aime la chaleur, en profite allègrement et le cycle se poursuit à un rythme soutenu. En revanche, cela impacte les futurs volumes : les peaux épaississent, la taille des baies reste petite et elles perdent de la pulpe.
Ces fortes chaleurs entraînent une instabilité météorologique avec des orages violents, très localisés et parfois accompagnés de grêle. Ces pluies sont salvatrices pour les plants de vigne et nécessaires pour maintenir une bonne dynamique de développement des baies. Sur les secteurs qui n'auront pas de pluie, les vignes sont en stress hydrique.
2025 est une année précoce, comme il y en a désormais presque tous les deux ou trois ans. Les premiers vendangeurs arrivent sur les parcelles pour entamer la récolte des raisins pour l’élaboration du Crémant de Bourgogne dès le 18 août. Et les premières parcelles de vins tranquilles suivent quelques jours après.
Au même moment, une goutte froide arrive sur l'hexagone et met fin aux fortes chaleurs. De nouvelles pluies importantes, notamment dans le nord de la région, apportent une eau salvatrice aux vignes restées en stress hydrique.
Les vendanges vont alors s’organiser en deux temps, entre les secteurs précoces et les parcelles plus tardives, au gré des maturités et des averses. Le choix de la date de récolte nécessite la force tranquille de l’expérience tant la météo est capricieuse à compter de fin août. Patients, les viticulteurs scrutent les teneurs en sucre et en acidité de chaque parcelle, goutent les baies pour apprécier leur maturité et la texture des peaux. Le plus souvent, les analyses montrent de belles teneurs en sucres et des acidités préservées.
Les intempéries bouleversent parfois l'organisation des équipes de vendangeurs. Certains, comme le domaine des Hospices de Beaune, marquent même une pause avant d’aller vendanger les dernières parcelles dont la maturité est plus tardive.
Juste après la mi-septembre, les vendanges sont achevées partout. Les futurs vins en caves sont prometteurs, une jolie concentration, couplée à une quasi-absence de maladie, offre à ce millésime des jus de qualité. Maisons et domaines ont toutes les cartes en main pour en faire les grands vins de ce millésime 2025.
Contact : Mathilde Paturaud - Attachée de presse France
Tél. 06 78 78 07 68 - mathilde.paturaud@bivb.com