
Le vignoble de Bourgogne donne naissance à de grands vins à la renommée historique et internationale. Pourtant, la Bourgogne ne se résume pas à ses appellations iconiques. A côté des AOC Villages Premiers Crus et Grands Crus, vous découvrirez, dans notre classification, de très belles appellations Régionales ou Villages qui feront voyager vos sens.
La liste des Climats et lieux-dits du vignoble de Bourgogne est également disponible à partir de cette page.
Grâce à cet outil, découvrez les 84 appellations bourguignonnes (voir la liste complète).
Mais, votre exploration ne fait que commencer ! Les vins de Bourgogne n’ont jamais atteint une aussi belle qualité que maintenant : à côté des grandes appellations « références », n’hésitez pas à vous aventurer du côté des appellations « découvertes » qui n’ont pas fini de vous surprendre !
Pour une exploration ludique, testez notre quizz « quel Bourgogne est fait pour vous ? » ou visitez Bourgogne Map, avec ces cartes interactives.
Appellation Régionale
VIGNOBLE DU MÂCONNAIS
31 juillet 1937
Vins blancs, cépage Chardonnay.
Superficie en production : 99 ha
Dénomination géographique complémentaire de l’appellation Régionale « Mâcon » dans le Mâconnais. Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Péronne désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur des villages de Péronne, Saint-Maurice-de-Satonnay et une partie de Clessé.
D’un bel or aux reflets verts, le Mâcon-Péronne blanc offre deux profils aromatiques bien différenciés à l’image de son terroir.
Les terrains calcaires produisent des vins aux accents flatteurs de fruits d’été bien mûrs (melon, raisin). En bouche, il est charnu, rond et de belle longueur.
Les sols siliceux apportent pour leur part une intensité plus discrète, florale plus que fruitée, aux parfums d’anis, de buis et de garrigue rocailleuse. Cette sensation minérale s’accompagne d’une bouche à l’attaque vive, mais non moins ample.
Blanc : Par son caractère aromatique solaire et sa souplesse en bouche ce vin s’accordera naturellement avec les fromages de chèvres à pâte fine et croûte fleurie à l’affinage mi-sec : le traditionnel AOC Mâconnais ou son voisin Charollais pour un apéritif du terroir. Poursuivez avec des émincés de volaille de Bresse grillés ou une friture de Saône. Au-delà de l’accord, ce vin blanc sublimera les plats locaux de poissons d’eau douce (carpe des Dombes au vin blanc, pochouse de Verdun sur le Doubs).
Températures de service : 10 à 11°C à l’apéritif, 11 à 12°C durant le repas.
Au cœur du Mâconnais central, la délimitation du Mâcon-Péronne se répartit de part et d’autre du cours du Bicheron. Les vignes du coteau ouest, au hameau de Saint-Pierre-de-Lanques, voisinent avec les premières parcelles du Mâcon-Lugny. A l’est, le vignoble occupe le pendant occidental du chaînon de l’appellation Viré-Clessé.
A l’abri des hauteurs de la Montagne et du Mont de la Péralle, l’antique villa Petrona (petra : la pierre) bénéficie d’une accessibilité privilégiée, grâce au tracé transversal de la voie romaine reliant Mâcon à Autun, en passant par Saint-Gengoux (-le-National), autre site clunisien.
Le nom même de Saint-Pierre-de-Lanques et les clefs de l’apôtre, portier du Paradis, gravées sur les bornes conservées dans le Bourg, rappellent explicitement la présence des moines. Mentionné au 12ème siècle au rang de doyenné, le domaine agricole de Péronne pourvoit au ravitaillement du monastère de Cluny en fèves, pain et vin pour le mois de novembre.
Dès 1070, les puissants sires de Bâgé (en Bresse) avaient négocié un prélèvement annuel de cinq muids de vin (environ 550 litres) en échange de leur protection militaire sur ces biens-fonds stratégiques.
Surplombant le val du Bicheron, aux terres froides et humides, les coteaux ensoleillés de Péronne s’ouvrent largement aux phénomènes climatologiques venus du sud et retenus au nord par l’horizon fermé des collines boisées de la Croix Sainte-Barbe (442 mètres) et de la Grosse Roche (420 mètres). Les vignes du versant ouest, entre Saint-Pierre-de-Lanques et Saint-Maurice-de-Satonnay, regardent le levant, tandis que la côte de Péronne, à l’est, s’oriente principalement vers le couchant.
D’ouest en est, le vignoble s’établit autour des argiles et conglomérats, sables et limons d’âge tertiaire (pliocène, - 5 à - 2 millions d’années) du bassin de Saint-Maurice-de-Satonnay. Sur la côte de Saint-Pierre-de-Lanques, jusqu’au hameau de Champagne, comme au lieu-dit Chassigny, ces formations d’argiles à silex constituent une particularité de ce terroir aux sols limoneux non calcaires. Ici, les racines plongent en profondeur. Le versant de Péronne présente, quant à lui, un substrat plus habituel, marno-calcaire caillouteux d’âge jurassique inférieur (- 200 millions d’années).
Au Cœur des Terroirs de Mâcon-Péronne