Aligoté : il a tout d’un grand !

Présent dès le 17ème siècle en Bourgogne, l’Aligoté est un cépage natif de la région. Planté de Chablis jusqu’au Mâconnais, il entre dans l’élaboration des Bourgogne-Aligoté, des Coteaux Bourguignons, des Crémant de Bourgogne et de l’AOC Village Bouzeron.

Le saviez-vous ?

C’est en 1997 sous l’impulsion d’Aubert de Villaine, co-gérant du domaine de la Romanée Conti, et de son épouse Pamela, que les vins de Bouzeron, en Côte Chalonnaise, ont obtenu l’Appellation d’Origine Contrôlée. C’est la seule, parmi les 44 appellations Village de Bourgogne, à autoriser l’élaboration d’un vin de Bourgogne exclusivement à base d’Aligoté. 

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Aligoté et Chardonnay : des origines communes

Cépage en Bourgogne : grappe d'Aligoté - BIVB / Jessica Vuillaume

L’Aligoté appartient à la famille des Noiriens et descend donc du Pinot Noir. Tout comme le Chardonnay, il est issu d’un croisement entre le Gouais Blanc et le Pinot Noir.

Les grappes de l’Aligoté sont de taille moyenne et assez compactes. Les raisins, plus gros et plus nombreux que ceux du Chardonnay, se teintent d’une jolie couleur jaune orangé lors de la véraison. Ses feuilles, de grande taille, sont peu découpées et paraissent presque pleines. 

 

Un cépage noble longtemps négligé

Dégustation de vin blanc de Bourgogne - BIVB / Image& associés

L'Aligoté connaît depuis peu un regain d’intérêt auprès des vignerons. Conscients de détenir un patrimoine à préserver, les vignerons ont amélioré leur façon de le travailler. En effet, l’Aligoté est un formidable cépage, qui s’adapte très facilement à différents types de sols et peu faire des merveilles lorsque ses rendements sont contrôlés.
Depuis quelques années, la notoriété de l’Aligoté ne cesse de croître aussi auprès des consommateurs. Le Bourgogne Aligoté est aujourd’hui un vin apprécié pour sa fraîcheur et sa gourmandise !

 

Une palette d’arômes variés

Tempuras de crevettes associés à un Bourgogne aligoté - BIVB / Image et associes

Lors de sa dégustation, le Bourgogne Aligoté régale d’abord l’œil par sa robe jaune pâle, légèrement dorée. Au nez, il propose un éventail de délicieux arômes de fruits à chair blanche, de fleurs blanches, de pêche, de citron, de tilleul, d'acacia, de noisette et de pomme verte, parfois même d'agrumes. La bouche est toujours remarquable de fraîcheur, avec des notes iodées et salines, sans oublier une acidité fruitée qui lui assure une belle longueur.

Il est aussi un compagnon de table idéal.
Pour un apéritif dans le jardin, un déjeuner au bord de l’eau, un barbecue, ou une soirée entre amis, le Bourgogne Aligoté est le compagnon idéal pour passer un moment convivial.
Il vous accompagnera tout aussi bien à table. Avec des fruits de mer et des huîtres, il transcendera ses notes iodées et salines. Sur des poissons ou des crustacés, choisissez plutôt des Bourgogne Aligotés plus âgés, capables de révéler leurs terroirs.
Pourquoi ne pas l’essayer sur des viandes blanches, ou en fin de repas, sur des fromages frais ou affinés ? Il fera des merveilles !

 

4 idées reçues sur l’Aligoté

Verre de Bourgogne aligoté - © BIVB / Vincent Krieger

1. L’Aligoté ne vieillit pas
Faux
Délicieux dans sa jeunesse, il peut aussi supporter quelques années de vieillissement. Jeune, il exhale surtout des arômes variétaux : c’est le cépage qui parle. Après quelques mois en cave, l’Aligoté s’effacera pour laisser parler le terroir.

2. En Bourgogne, il n’existe pas de Premier Cru issu de l’Aligoté
Faux
Le Domaine Ponsot produit un Morey-Saint-Denis 1er Cru, Clos des Monts Luisants, exclusivement à base d’Aligoté et sans un seul grain de Chardonnay !

3. Les Grands Crus blancs de Bourgogne ont toujours été produits à base de Chardonnay
Faux

Jusqu’à la fin du 19ème siècle, avant les ravages du phylloxéra, des rangs d’Aligoté côtoyaient ceux de Chardonnay dans les vignes de Corton-Charlemagne ou de Montrachet.

4. L’Aligoté ne s’élève que dans des cuves inox
Faux
Même si la tradition veut que le Bourgogne Aligoté connaisse des élevages courts en cuve inox, certains vignerons n’hésitent pas à utiliser des fûts de chêne pour leur élevage, y compris, parfois, avec des bois neufs.

 
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